Comment créer soi-même une mosaïque ?

Colorée, chamarrée, brillante ou miroitante, la mosaïque est l’occasion rêvée de faire ses premiers pas en déco “faite maison” (aussi appelé DIY ou Do It Yourself).

Si les loisirs créatifs vous intriguent et que vous désirez aller au bout de la personnalisation de votre déco, voici ce que vous devez savoir avant de vous lancer. La mosaïque est accessible à tous, le seul pré-requis est d’être patient et un minimum délicat !

Depuis l’encadrement simple d’un miroir jusqu’à la décoration entière d’une table de jardin, la mosaïque s’apprend rapidement et peut se perfectionner durant des années !

Par où commencer ?

Le plus simple, si vous débutez, est de choisir une surface plane aux contours droits à décorer.

Evitez les volumes, difficiles à maîtriser au début, et concentrez-vous sur l’encadrement d’un miroir ou d’un cadre très simple par exemple. Choisissez en tout cas un support rigide à la surface poreuse (non vernie), facile à travailler, comme le bois, contreplaqué, aggloméré ou médium.

table-mosaique

Une fois que vous maîtriserez la technique, à vous les créations à grande échelle et sur tout type de support : lampe, table de jardin, frise pour la salle de bain ou même plan de travail de la cuisine !

Quel matériel se procurer ?

Côté matériel, outre les basiques que vous possédez certainement déjà (crayon, gomme, règle), une pince pour tailler les carreaux est l’élément principal à acquérir.

Il en existe deux principales : la pince japonaise et la pince zig-zag. Elle vous permettra de réaliser une coupe précise de vos tesselles, c’est-à-dire les différents bouts de carrelage et autres matières utilisées dans votre mosaïque.

Le choix du matériau est d’ailleurs important : pour un début, le grès ou les émaux de Briare seront plus simples à travailler que la pâte de verre. Si vous choisissez des carreaux de faïence murale à casser, leur épaisseur devra être inférieure à 5 mm pour être facilement coupés à la pince.

Enfin, il faudra également vous procurer de la colle à bois ou à carrelage, selon votre support, ainsi que de la poudre à joint pour la finition.
Tout ce petit matériel se trouve facilement dans les magasins de loisirs créatifs ou sur Internet ; quant aux carreaux de mosaïque, le plus rentable est de les acheter au kilo, chez Championnet Carrelage par exemple. Mais la créativité passe aussi par la réutilisation !

Il vous reste des chutes de carrelage, un vieux miroir, de la vaisselle inutilisée ? Tous ces éléments peuvent faire partie de votre mosaïque. Attention cependant à choisir des matériaux de même épaisseur pour une obtenir une création homogène.

Créer le motif et poser les tesselles

Que vous ne fassiez “que” décorer un miroir ou un cadre ou réalisiez une immense fresque, il est important d’avoir préalablement défini un motif. Dessiné sur une feuille, à l’échelle, il permet une pose à blanc des tesselles pour mieux appréhender le moment de la pose. Il va sans dire qu’un motif complexe, figuratif ou mélangeant de nombreux carreaux de tailles et de couleurs différentes, nécessite un dessin particulièrement précis pour ne pas avoir de mauvaises surprises !

Pour votre premier cadre, des tesselles de même forme (toutes carrées par exemple) et de même taille vous permettront de vous familiariser avec la technique avant d’aller plus loin. Choisissez les couleurs et matières qui vous intéressent et l’emplacement de chacune sur votre cadre.

Une fois le motif réalisé et la pose à blanc satisfaisante, deux choix de pose s’offrent à vous : la méthode directe ou sur filet. Pour votre premier ouvrage, relativement simple et de petite taille, la méthode directe sera plus appropriée : elle consiste à coller directement les tesselles sur le support.

Votre motif devra simplement être reproduit sur le support et les carreaux viendront se loger les uns à côté des autres sans difficulté. La pose sur filet, comme son nom l’indique, permet de réaliser la mosaïque sur un filet de fibres de verre, celui-ci étant ensuite fixé dans un mortier colle ou un ciment colle. Ce type de pose permet par exemple de réaliser une frise pour la salle de bain ou un motif de mosaïque pour le plan de travail.

Le joint : finition à ne pas négliger

Pour terminer votre œuvre, un joint est nécessaire ; prêt à l’emploi sous forme de pâte ou en poudre à mélanger avec de l’eau. Cette dernière solution permet d’incorporer différents pigments au mélange pour colorer le joint. Mais attention à ne pas détourner involontairement l’attention !

On conseille généralement une couleur grise ou sable pour rester sobre, le blanc pur ayant tendance à affaiblir les contrastes de couleurs que vous aurez choisis. Le joint s’applique alors à l’aide d’une raclette qui permettra d’étaler le mélange dans un premier temps, en insistant bien sur les interstices entre les tesselles, puis à retirer l’excédent une fois la jointure réalisée.

Il suffit ensuite de nettoyer vos fragments avec une éponge humide, de laisser sécher et le tour est joué !


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